Tribunal social de l'État de Basse-Saxe-Brême - Décision du 9 juillet 2019 - Réf. : L 8 AY 7/19 ER

DÉCISION

L 8 AY 7/19 B ER
S 42 AY 10/19 ER Tribunal social d'Hildesheim

Dans le processus de plainte

xxx,

– Demandeur et plaignant –

Représentant légal :
Me Sven Adam,
Lange Geismarstraße 55, 37073 Göttingen

contre

Ville de Göttingen, Département juridique,
Hiroshimaplatz 1 – 4, 37083 Göttingen

– répondant et répondant –

Le 9 juillet 2019 à Celle, le 8e Sénat du Tribunal social de l'État de Basse-Saxe-Brême a décidé par les juges xxx et xxx et le juge xxx :

En réponse à la réclamation du requérant, la décision du tribunal social d'Hildesheim du 12 février 2019, dans la mesure où elle a rejeté la demande de référé, sera annulée.

Par voie d'ordonnance provisoire, le défendeur est tenu d'apporter un soutien au requérant à partir du 1er février 2019 jusqu'à ce qu'une décision définitive soit rendue dans la procédure judiciaire pendante devant le tribunal social de Hildesheim - S 42 AY 19/19 -, - S 42 AY 32/19 -, - S 42 AY 63/19 - et - S 42 AY 82/19 - ou concernant l'approbation des prestations en faveur du demandeur conformément à l'AsylbLG pour la période de juin à décembre 2019, mais non après le 31 décembre 2019, les prestations provisoires conformément au § 2, paragraphe 1 AsylbLG en liaison avec le SGB XII, en tenant compte des prestations déjà approuvées pour cette période. A défaut, la demande urgente est rejetée.

Le défendeur doit rembourser les frais extrajudiciaires du demandeur pour les procédures de première et de deuxième instance.

La demande d'approbation de l'aide judiciaire est rejetée.

RAISONS
JE

Le litige porte sur le montant des prestations à accorder provisoirement au titre de l'AsylbLG pour la période à partir de fin janvier 2019, en particulier sur la légalité d'une limitation des droits selon l'article 1a, paragraphe 3 de l'AsylbLG.

Le requérant, qui affirme être né le xxx, affirme être citoyen libanais, est entré illégalement en Allemagne sans documents personnels et a demandé l'asile à Oldenbourg début novembre 2015. Après un séjour à Friedland, il fut distribué à l'intimé ; Une demande de déménagement à Oldenbourg auprès d'un frère qui y vit a échoué en novembre 2016. L'Office fédéral des migrations et des réfugiés (BAMF) a rejeté la demande d'asile dans une décision (finale) du 22 avril 2017. Depuis, le demandeur bénéficie d'un permis de tolérance (prolongé à plusieurs reprises) car il n'a pas de passeport.

En réponse à la (première) demande du défendeur auprès du bureau de l'immigration d'obtenir un passeport de résidence le 24 juillet 2017, le demandeur a soumis au dossier d'immigration une fiche d'information de l'ambassade du Liban à Berlin, sur laquelle sa visite du 10 août 2017 a été documenté et comme condition préalable à la délivrance d'un passeport national, la présentation d'un permis de séjour valide pour l'Allemagne est répertoriée (voir point 7 de la fiche d'information). En outre, il a été demandé à plusieurs reprises au demandeur (les 17 août, 10 novembre et 19 décembre 2017) de présenter un passeport national (ou un extrait de registre du Liban) au bureau de l'immigration. D'août à décembre 2018, lors des rendez-vous quasi hebdomadaires pour la délivrance des permis tolérés, le demandeur a déclaré qu'il n'avait pas présenté les documents qui lui étaient demandés, qu'il n'avait pas signé de demande de passeport de remplacement et qu'il ne disposait d'aucun document crédible. prouver son identité.

Après avoir perçu les prestations de base selon l'article 3 de l'AsylbLG et les prestations dites analogues selon l'article 2, paragraphe 1 de l'AsylbLG, approuvées en dernier lieu par un versement de 377,60 € pour le mois de septembre 2017 (y compris la déduction pour l'énergie domestique : 31,40 €) , et ayant entendu le requérant au sujet d'une restriction de droit, à partir du 1er octobre 2017, outre l'octroi du logement et du chauffage à titre d'avantages en nature, le défendeur ne lui a accordé que des prestations (en espèces) limitées d'un montant mensuel de 180,49 € conformément avec l'article 1a (3) AsylbLG.

Le 25 septembre 2018, le requérant s'est opposé à l'octroi des prestations de l'AsylbLG « pour la période en cours » et a limité l'objet de la procédure à la période de novembre 2017 à octobre 2018 (lettre du représentant légal du requérant du 17 octobre 2018). , 2018, p. 261 d. VA). Par une protestation du 25 janvier 2019, il a également attaqué l'octroi des prestations à partir de novembre 2018.

Le 25 janvier 2019 également, le requérant a demandé des prestations provisoires au titre de l'AsylbLG auprès du tribunal social (SG) de Hildesheim au titre d'une protection juridique provisoire, en tenant compte de l'avis juridique du tribunal, pour le montant légal, ou à défaut, d'une ordonnance. pour l'effet suspensif de l'opposition du 25 septembre 2018 contre la décision du défendeur en date du 28 septembre 2017. Le SG a rejeté la demande d'urgence par décision du 12 février 2019 au motif que le requérant avait violé ses obligations d'identification en vertu de l'article 48, paragraphe 3 de la loi sur le séjour et que c'était la raison pour la non-application des mesures visant à mettre fin au séjour. rester. Dans ce cas particulier, il n'était pas nécessaire de fixer un délai de prescription en raison de l'approbation implicite des prestations.

La réclamation du requérant en date du 14 février 2019 est dirigée contre cette décision. Au cours de la procédure d'urgence, le défendeur a rejeté l'opposition du 25 septembre 2018 contre l'octroi des prestations pour la période de novembre 2017 à octobre 2018 et l'opposition du 25 janvier 2019 contre celle de novembre 2018 par des avis d'opposition distincts du 13 février. 2019. Le requérant a déposé en temps utile un recours contre ces (deux) décisions auprès du SG (- S 42 AY 20/19 -, - S 42 AY 19/19 -) et a limité l'objet du deuxième procès à la période allant de novembre 2018 à Février 2019 (voir déclaration du 26 février 2019). Depuis mars 2019, la requérante a continué à percevoir des prestations limitées conformément à l'article 1a, paragraphe 3 de l'AsylbLG, à savoir pour mars 2019 d'un montant de 179,73 € par décision du 15 février 2019 sous la forme de la décision d'opposition du 20 février 2019. (procédure pendante au SG : - S 42 AY 32/19 -), pour avril 2019 par décision du 5 avril 2019 sous forme de décision d'opposition du 25 avril 2019 (procédure pendante au SG : - S 42 AY 63/19 -) et pour mai 2019 par versement de 179, 73 € (un procès est également pendant contre la décision d'opposition rendue le 10 mai 2019 : - S 42 AY 82/19). Par décision du 6 juin 2019, le défendeur a accordé au requérant des prestations - sans modification de montant - pour janvier et février 2019 d'un montant de 180,49 € chacune et pour les mois de mars à juin 2019 d'un montant mensuel de 179,73 €. D’après les dossiers (juin 2019), le tribunal ne sait pas si le requérant s’y est opposé. Aucune décision n'a encore été prise concernant la demande du requérant datant de mai 2019 visant à obtenir l'autorisation d'emménager dans un appartement partagé avec sa petite amie enceinte (date d'accouchement prévue en décembre 2019), citoyenne allemande ; À cet égard, le requérant a reconnu sa paternité.

Dans la procédure d'appel, le requérant affirme en outre qu'il n'est toujours pas en mesure de satisfaire aux exigences de l'ambassade du Liban pour la délivrance d'un passeport national, en particulier la présentation d'un permis de séjour valide, et qu'une limitation de ses droits conformément à l'article 14, paragraphe 1, de l'AsylbLG doit être limité dans le temps. Pour justifier l'urgence de l'affaire, il a soumis au dossier du tribunal un affidavit daté du 18 juin 2019 et les relevés actuels de son compte courant.

Le défendeur considère que la décision du SG est correcte et affirme que le demandeur refuse expressément toute participation à la procédure de séjour. Le requérant a toujours des parents au Liban par l'intermédiaire desquels ou grâce à l'intervention d'un avocat de confiance, il pourrait obtenir des documents d'identité afin de remplir son obligation de coopération d'une manière ou d'une autre.

En raison de la précision des faits et de l'état du litige, il est fait référence au contenu du dossier du procès, les dossiers judiciaires consultés par le SG (- S 42 AY 19/19 -, - S 42 AY 20/19 - et - S 42 AY 32/19 -) ainsi que les dossiers de prestations et d'immigration du mis en cause (4 volumes et 3 classeurs).

II.

Le déposé en bonne et due forme et dans les délais (§ 173 SGG) et par ailleurs recevable, avec une réclamation mensuelle de plus de 175,00 € également recevable (§ 172 al. 3 n° 1 SGG en liaison avec § 144 al. 1 phrase 1 n° 1 SGG ; cf. pour la détermination de la valeur de l'objet de la plainte au sens de l'article 144, paragraphe 1, phrase 1, n° 1, SGG dans la procédure de protection juridique provisoire concernant les prestations en cours pour assurer la subsistance, résolution du Sénat du décembre 12, 2016 - L 8 AY 51/16 B ER - juris Rn. 8) La plainte est justifiée. Le SG a rejeté à tort la demande de référé.

La demande en référé vise à rendre une ordonnance provisoire au sens de l'article 86b, paragraphe 2, du SGG et est recevable en tant que telle. Il ne doit pas être jugé conformément à l'article 86b, paragraphe 1, du SGG, selon lequel le tribunal peut, entre autres, ordonner l'effet suspensif en totalité ou en partie dans les cas où une objection ou un recours en annulation n'a pas de portée. effet suspensif (n°2). En ordonnant l'effet suspensif des poursuites (- S 42 AY 19/19 - et - S 42 AY 20/19 -) contre la restriction des prestations ordonnées depuis octobre 2017 conformément à l'article 1a, paragraphe 3 de l'AsylbLG, le requérant n'atteindrait pas son objectif de protection juridique car l'octroi des prestations conformément à l'article 2, paragraphe 1 de l'AsylbLG jusqu'en septembre 2017 ne peut pas s'étendre aux périodes ultérieures ; Elle n'a pas été accordée au moyen d'un agrément permanent (appelé acte administratif permanent), mais pour une durée limitée de mois en mois, d'abord pour les mois de mars et avril 2017 par avis du 4 avril 2017 et ensuite par le paiement du montant de la prestation (voir l'accusé de réception p. 81, 93, 96, 99, 101, 118, 125 et 131 du dossier de prestation ; sur l'approbation dite implicite par le versement de la prestation, voir par exemple BSG, arrêt du 17 juin 2008 – B 8 AY 11/07 R – juris Rn. 10).

Conformément à l'article 86b, paragraphe 2, phrase 2 du SGG, des ordonnances provisoires sont autorisées pour régler une situation provisoire concernant une relation juridique litigieuse si une telle réglementation apparaît nécessaire pour éviter des désavantages importants. La condition préalable à l'émission d'une injonction provisoire est qu'il existe un droit revendiqué contre le défendeur (droit à une injonction) et que le demandeur subirait des désavantages importants sans l'émission de l'injonction demandée (raison de l'injonction). Tant la probabilité suffisante d'un droit matériel aux avantages accordés en la matière que l'urgence de la réglementation pour éviter des désavantages importants doivent être rendues crédibles (§ 86b al. 2 phrase 4 SGG en liaison avec § 920 al. 2 ZPO).

Il y a droit à une ordonnance si le demandeur a droit à ce que la créance principale soit garantie avec une prépondérance de probabilité, c'est-à-dire si une évaluation préliminaire de la procédure au principal après un examen sommaire montre qu'il est extrêmement probable que le demandeur obtienne gain de cause dans le cas principal. Selon la jurisprudence de la Cour constitutionnelle fédérale (BVerfG, arrêt du 12 mai 2005 - 1 BvR 569/05 - NVwZ 2005, 927), les décisions dans les procédures provisoires de protection juridique en matière de contestation et (comme ici) d'exécution peuvent en principe être basée à la fois sur une considération des conséquences et sur un examen sommaire, les chances de succès sont principalement étayées. Toutefois, l'article 19, paragraphe 4, de la Loi fondamentale impose des exigences particulières à la structure de la procédure accélérée si, sans l'octroi d'une protection juridique provisoire, des préjudices graves et déraisonnables, qui ne peuvent autrement être évités, peuvent survenir et ne peuvent plus être corrigés par le principal procédure. Dans un tel cas, selon l'arrêt BVerfG susmentionné, si les tribunaux veulent se laisser guider par les perspectives de succès dans l'affaire principale, ils doivent examiner la situation factuelle et juridique non seulement de manière sommaire mais concluante. Si les tribunaux décident de prendre une décision sur cette base, ils ne doivent pas aller au-delà des exigences imposées au demandeur de la procédure d'urgence en matière de preuve crédible ; Les questions relatives à la protection des droits fondamentaux doivent être incluses. Toutefois, si le tribunal n'est pas en mesure de clarifier pleinement la situation factuelle et juridique dans le cadre d'une procédure accélérée, une décision doit être prise sur la base d'un examen des conséquences. Dans ce cas également, les préoccupations du demandeur en matière de droits fondamentaux doivent être soigneusement examinées. Cela est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de préserver la dignité humaine. Les tribunaux doivent empêcher une violation de cette garantie des droits fondamentaux, même si elle semble seulement possible ou ne dure que temporairement (BVerfG, ibid., cf. aussi les décisions du Sénat du 2 avril 2008 - L 8 SO 11/08 ER -, mai 13, 2008 - L 8 SO 36/08 ER -, 22 octobre 2013 – L 8 SO 241/13 B ER -, 20 février 2014 – L 8 AY 98/13 B ER – juris Rn. 14 et plus récemment du 6 juin 2019 – L 8 AY 17/19 B ER -).

Selon ces critères, le Sénat décide sur la base d'un examen des conséquences, car selon l'état actuel des choses et le litige, tant en termes juridiques que factuels, le montant du droit du requérant aux prestations au titre de l'AsylbLG ne peut être évalué avec certitude sans enquête plus approfondie et dans ce cas individuel La tâche de la procédure de protection juridique provisoire (en deuxième instance) n'est pas de clarifier les faits en détail.

Le litige entre les parties qui fait l'objet d'une ordonnance de référé concerne, d'une part, - pour les mois de janvier et février 2019 - l'agrément des prestations pour la période novembre 2018 à février 2019, qui est en litige dans le procès pendant devant le SG. - S 42 AY 19/19 - en raison du délai express sur l'objet de la procédure. En réponse à l'opposition du requérant du 25 janvier 2019, le défendeur a examiné la décision (initiale) du 28 septembre 2017 malgré l'expiration du délai de recours d'un mois (article 84, paragraphe 1, phrase 1 SGG) et l'octroi de prestations plus élevées pour la période rejetée à partir du 1er novembre 2018. La décision du 28 septembre 2017 doit être interprétée comme une décision de prestations illimitées (appelée acte administratif permanent) selon les principes généraux (§§ 133, 157 BGB). Il existe un acte administratif permanent si son contenu réglementaire est destiné à continuer à produire des effets dans le futur sur la base de ses effets juridiques à partir du moment où l'acte administratif est émis, c'est-à-dire s'étend au-delà d'une conception ponctuelle de la situation juridique jusqu'à un certain domaine spécifique. ou pour une durée indéterminée dans le futur (pour l'acte administratif permanent en matière d'assistance sociale voir par exemple BSG, arrêt du 2 février 2012 - B 8 SO 5/10 R - juris Rn. 21). Selon les articles 133 et 157 du Code civil allemand (BGB), le facteur déterminant pour l'appréciation de la durée d'octroi des prestations est la manière dont le bénéficiaire doit comprendre la déclaration en fonction des circonstances de chaque cas (BSG, arrêt du 17 juin 2008 - B 8/9b AY 1/07 R – juris para. 11). Une approbation qui s'étend au-delà de la période de service spécifiquement nommée ne peut généralement être acceptée que si l'approbation a été accordée sans spécifier de date de fin « à partir de » une date spécifique, avec effet à partir d'une date spécifique « pour le futur » ou « jusqu'à nouvel ordre » ou les circonstances de l'affaire, par exemple à partir de notifications de prestations antérieures, indiquent que le bénéficiaire de la prestation est conscient du maintien de l'effet de l'agrément (jurisprudence constante du Sénat, cf. arrêt du 25 février 2016 - L 8 AY 85 /13 - et résolution du Sénat du 10 mars 2016 - L 8 SO 322/15 B ER - ainsi que du 6 avril 2017 - L 8 SO 96/17 B ER -).

Sur cette base, la phrase de la décision du 28 septembre 2017, qui est principalement pertinente pour l'interprétation, parle du fait que le requérant a obtenu des prestations en espèces de 180,49 € « pour le mois 10/2017 », pour un mois temporaire. réglementation du cas de prestations. Cependant, la première ligne de la justification indique que le demandeur recevra des prestations conformément à l'article 1a, paragraphe 3 de l'AsylbLG « à partir du 1er octobre 2017 ». Du point de vue du bénéficiaire de la décision qui connaît les faits, cette formulation plaide en faveur d'un changement fondamental dans le cas des prestations vers le niveau de prestations limitées conformément à l'article 1a AsylbLG pour une durée indéterminée. Même en ce qui concerne les décisions antérieures, une interprétation différente n'est pas nécessaire parce que le requérant n'a pas été en mesure d'identifier clairement une pratique décisionnelle uniforme ; Le défendeur n'a rendu aucune décision d'approbation écrite dans le passé, à l'exception des avis du 4 juillet 2016 et du 4 avril 2017 réglementant les prestations de juin et juillet 2016 et de mars et avril 2017. Rien d'autre ne se pose si la décision du 28 septembre 2017 doit être considérée comme une décision dite de base concernant la réduction générale des prestations conformément à l'article 1a, paragraphe 3 de l'AsylbLG (pour l'avenir), car elle rejette également implicitement des prestations analogues dans conformément à l'article 2, paragraphe 1, AsylbLG - avec effet permanent pour une durée indéterminée - est associé (cf. BSG, arrêt du 30 octobre 2013 - B 7 AY 7/12 R - juris Rn. 15).

Les procédures d'urgence comprennent également les procès pendants devant le SG concernant l'approbation des prestations pour les mois de mars (- S 42 AY 32/19 -), avril (- S 42 AY 63/19 -) et mai 2019 (- S 42 AY 82/ 19 -) concerné. Les avis du 15 février 2019 (sous forme d'avis d'opposition du 21 mars 2019 pour mars 2019), du 5 avril 2019 (sous forme d'avis d'opposition du 25 avril 2019 pour avril 2019) et l'approbation de les prestations par le biais du paiement de prestations (sous la forme de l'avis d'opposition du 10 mai 2019 pour mai 2019) n'ont pas fait l'objet du procès déjà en cours (- S 42 AY 19/19 -) conformément à l'article 96 SGG car le Le demandeur a expressément limité l’objet de ce procès en termes de temps au 28 février 2019. Sur la base des connaissances actuelles du Sénat, il n'est pas possible de répondre si l'approbation des prestations à partir de juin 2019 - réglementée, entre autres, par la décision du défendeur du 6 juin 2019 - a été contestée par le requérant ; Cependant, en raison des circonstances de l'espèce, selon lesquelles le demandeur a intenté une action contre toutes les ordonnances du défendeur, et du délai d'opposition qui n'a (probablement) pas encore expiré, cette circonstance ne fait pas obstacle à une mesure provisoire. régulation.

La question de savoir si le droit du demandeur aux prestations (en termes de montant) depuis fin janvier 2019 a été évalué conformément à l'article 1a, paragraphe 3, phrase 1 de l'AsylbLG, à l'article 3, paragraphe 2 de l'AsylbLG ou à l'article 2, paragraphe 1 de l'AsylbLG, ne peut pas être évalué avec certitude sur la base de l'état actuel de la procédure. Cela nécessite une enquête plus approfondie sur les faits.

En tant que titulaire d'un séjour toléré, le demandeur a droit aux prestations conformément à l'article 1, paragraphe 1, n° 4 AsylbLG.

Selon l'article 1a, paragraphe 3, phrase 1, AsylbLG (dans la version du 20 octobre 2015, BGBl. I 1722, en vigueur depuis le 24 octobre 2015 ; auparavant l'article 1a, n° 2 AsylbLG), les personnes ayant droit aux prestations selon l'article 1, paragraphe 1 4 et 5 AsylbLG reçoivent, c'est-à-dire les personnes qui sont légalement obligées de quitter le pays avec ou sans tolérance et pour lesquelles des mesures visant à mettre fin à leur séjour ne peuvent être mises en œuvre pour des raisons dont elles sont responsables, des prestations en application correspondante de l'article 1a paragraphe 2 AsylbLG. Pour eux, le droit aux prestations conformément aux articles 2, 3 et 6 de l'AsylbLG prend fin le jour suivant le caractère exécutoire d'une menace d'expulsion ou le caractère exécutoire d'un arrêté d'expulsion (article 1a, paragraphe 3, phrase 2 de l'AsylbLG). L'abus de prestations au sens de l'article 1a, paragraphe 3, phrase 1 de l'AsylbLG désigne en particulier la violation de l'obligation d'un étranger sans passeport valide ou substitut de passeport, conformément à l'article 48, paragraphe 3, de la loi sur le séjour, de participer à l'obtention d'une identité. document et établissant son identité et sa nationalité (BSG, arrêt du 12 mai 2017 - B 7 AY 1/16 R - juris para. 15 avec des références supplémentaires à la disposition précédente de l'article 1a n° 2 AsylbLG aF). Une limitation des droits selon l'article 1a, paragraphe 3, phrase 1 de l'AsylbLG exige également que l'étranger se soit comporté d'une manière répréhensible et que ce comportement soit la cause de l'impossibilité d'appliquer des mesures mettant fin au séjour, bien que le BSG ait jusqu'à présent laissé il reste à savoir si un simple comportement négligent constitue également une limitation de la créance (BSG, loc. cit., Rn. 17). En outre, le bureau de l'immigration doit déployer des efforts sérieux pour renvoyer la personne concernée dans son pays d'origine (BSG, ibid., paragr. 18 avec d'autres références).

Selon ces exigences, le fait que le demandeur ait refusé toute coopération dans l'obtention de documents (passeport du domicile, extrait de registre) depuis mi-2018 témoigne en principe d'une violation des obligations de la loi sur l'identité conformément à l'article 48 de la résidence. Agir et donc pour l'acceptation de l'infraction au paragraphe 1a paragraphe 3 AsylbLG. Conformément à l'article 48, paragraphe 3, de la loi sur le séjour, un étranger qui ne dispose pas d'un passeport valide ou d'un remplacement de passeport est tenu de participer à l'obtention de la pièce d'identité ainsi que de tous les documents, autres documents et supports de données nécessaires à l'établissement de son domicile. son identité et sa nationalité et pour la détermination et l'affirmation d'une possibilité de rapatriement vers un autre pays et dont il est en possession, doivent être présentés, remis et mis à la disposition sur demande des autorités chargées de l'application de la présente loi. Selon la jurisprudence des tribunaux administratifs, l'étranger est tenu - compte tenu également des conditions au Liban (nous y reviendrons dans un instant) - non seulement de présenter les documents nécessaires et de prendre rendez-vous avec la mission diplomatique de son pays d'origine, mais également, s'il Si la pièce d'identité n'est pas délivrée dans un délai raisonnable, de demander régulièrement, de s'enquérir des raisons du délai de traitement et de demander avec insistance que la pièce d'identité soit délivrée (cf. OVG Berlin-Brandenburg, arrêt du 16 octobre , 2018 - OVG 3 B 4.18 - juris Rn. 22 ; VG Munich, décision du 5 septembre 2018 - M 25 S 18.2249 - juris Rn. 17 ; VG Hamburg, arrêt du 2 novembre 2010 - 8 K 1605/10 - juris Rn. 20). Toutefois, l'autorité des étrangers doit avoir des obligations légales de coopération spécifiquement actualisées, par exemple en ce qui concerne l'obtention de papiers d'identité (article 48, paragraphe 3, de la loi sur le séjour), à l'égard de la personne concernée, afin de pouvoir en tirer des conséquences négatives. droit du séjour du manque de coopération (BVerwG, arrêt du 26 octobre 2010 - 1 C 18/ 09 – juris para. 17). En outre, l'article 82, paragraphe 3, phrase 1, de la loi sur le séjour impose l'obligation d'informer l'autorité des étrangers, qui dispose généralement de meilleurs contacts et de meilleures connaissances sur les possibilités existantes pour obtenir des documents de voyage à domicile (OVG Berlin-Brandenburg, arrêt du 21 février 2014). 2017 - OVG 3 B 14.16 – juris § 24 mwN).

Ces principes doivent être transférés à l'évaluation des comportements pertinents pour les prestations selon l'article 1a, paragraphe 3 AsylbLG, mais sous réserve d'une interprétation restrictive en ce qui concerne les violations claires et durables des obligations de coopération en vertu du droit du séjour (cf. résolution du Sénat du mois de juin 6 août 2019 - L 8 AY 17 /19 B ER - ; voir aussi Oppermann, dans jurisPK-SGB 27 décembre 2012 - S 42 AY 9/12 ER - juris paragraphe 4 avec d'autres références ; SG Hambourg, décision du 7 août , 2014 - S 20 AY 111/10 - juris para. 51 avec d'autres références).

Dans ce cas particulier, il convient de prêter une attention particulière aux circonstances particulières liées à la nationalité du demandeur, qui n'est pas mise en doute par l'Office des étrangers. Le Sénat sait également, grâce à d'autres procédures judiciaires, que l'ambassade du Liban subordonne la délivrance d'un passeport national à la preuve d'un permis de séjour valide ou à l'assurance du bureau de l'immigration que le passeport est requis pour délivrer ou prolonger un titre conformément aux informations. fiche remise par le demandeur. Ceci est confirmé par le contenu des dossiers consultés, notamment selon la correspondance électronique interne du bureau des étrangers et du bureau des allocations du 27 février 2019 (page 391 du dossier des allocations et page 291 du dossier de l'immigration), selon dont l'obtention d'un passeport n'est possible que dans une mesure limitée pour les citoyens libanais à l'étranger et, selon l'expérience de l'employé du bureau de l'immigration qui a fourni l'information, il n'est pas encore arrivé qu'un citoyen libanais obligé de quitter le pays le pays a reçu un document de passeport de remplacement. De l'avis du Sénat, ces circonstances particulières conduisent à des exigences accrues pour l'Office des étrangers de préciser les obligations de coopération que le demandeur doit remplir, en particulier dans l'obtention (fondamentalement raisonnable) d'actes de naissance, d'extraits d'état civil ou d'autres extraits de les registres tenus dans le pays d'origine avec la participation des parents vivant à l'étranger ou par l'intermédiaire d'avocats de confiance. Cette éventuelle faute a été signalée au mis en cause par l'Office des étrangers dans les communications internes du 21 mars 2019 et du 25 avril 2019 (pages 386, 517 du dossier d'immigration), sans qu'il ressorte des dossiers que le demandeur ait également - au moins verbalement – ​​auprès du bureau de l'immigration sur les possibilités qui s'offrent à lui pour obtenir des documents de voyage à domicile, si nécessaire avec une assistance supplémentaire (indication des autorités compétentes au Liban et des conditions de délivrance des documents avec la participation de proches ou d'avocats de confiance, remise d'une liste correspondante d'avocats, etc. ), a été souligné. Ceci aux frais du défendeur, qui supporte la charge objective de la preuve des faits limitant la demande (cf. arrêt du Sénat du 8 décembre 2016 - L 8 AY 33/13 - ; Oppermann in jurisPK-SGB XII, 2e édition 2014, § 1a AsylbLG, 2e révision, paragraphe 90).

Il n'est pas nécessaire de répondre ici de manière définitive aux conséquences juridiques du fait que l'intimé n'a pas limité la limitation des prestations conformément à l'article 1a, paragraphe 3 de l'AsylbLG, contrairement aux exigences de l'article 14, paragraphe 1, de l'AsylbLG (également laissées ouvertes dans le Résolution du Sénat du 3 juillet 2019 - L 8AY 9/19 -). Dans la jurisprudence et la littérature, il est avancé qu'une limitation illimitée des prestations en raison d'une violation du principe de proportionnalité est en soi illégale (Bayer. LSG, décision du 19 mars 2018 - L 18 AY 7/18 B ER - juris Rn .24 ; LSG Mecklembourg-Poméranie occidentale, décision du 21 juin 2018 - L 9 AY 1/18 B ER - juris Rn. 47 ; LSG Baden-Württemberg, décision du 18 juin 2018 - L 7 AY 1511/18 ER- B - juris Rn. 10 ; SG Magdeburg, décision du 30 septembre 2018 - S 25 AY 21/18 ER - juris Rn. 23 ; Oppermann in jurisPK-SGB XII, 2e édition 2014, § 14 Rn. 9 et suivants ; Cantzler , AsylbLG, 1ère édition 2019 , § 14 Rn. 10).

Dans ces conditions, on ne peut pas répondre avec certitude si le demandeur doit bénéficier de prestations au niveau de l'assistance sociale conformément à l'article 2 al.

Conformément à l'article 2, paragraphe 1, de l'AsylbLG, en dérogation aux articles 3 et 4 ainsi que 6 à 7 de l'AsylbLG, le SGB a. Selon la jurisprudence du BSG (de base : arrêt du 17 juin 2008 - B 8/9b AY 1/07 R - juris Rn. 32 ss.), un comportement abusif en ce sens présuppose un comportement malhonnête au sens objectif qui est désapprouvé par le système juridique, qui d'un point de vue subjectif est intentionnellement réalisé en conscience de l'influence objectivement possible sur votre séjour. Une influence sur la durée du séjour existe déjà si, d’un point de vue général et abstrait, le comportement abusif peut généralement prolonger la durée du séjour. Peu importe que le comportement abusif ait eu lieu pendant le séjour en Allemagne ; Un abus de droit peut également être justifié par un comportement avant l'entrée (BSG, ibid., para. 40). Compte tenu du caractère sanctionnant de l'article 2 AsylbLG, tous les comportements qui sont d'une manière ou d'une autre désapprobables ne suffisent pas. La nature, l'ampleur et les conséquences du manquement à une obligation sont si graves pour l'étranger qu'il convient également d'accorder un poids considérable à ce manquement dans le cadre du principe de proportionnalité. Par conséquent, seul un comportement inexcusable (injustice sociale), compte tenu du cas individuel, de la situation particulière d'un étranger en Allemagne et des caractéristiques particulières de l'AsylbLG, conduit à l'exclusion de prestations analogues (BSG, ibid., par. 33). ).

Le demandeur, qui réside en Allemagne depuis début novembre 2015, remplit les délais requis pour pouvoir prétendre aux prestations dites analogiques. Toutefois, le délit d'abus de droit au sens de l'article 2, paragraphe 1 de l'AsylbLG n'est pas rempli par le fait que le requérant a refusé volontairement de quitter l'Allemagne après son entrée dans le pays. Une influence abusive au sens de l'article 2, paragraphe 1, de l'AsylbLG ne peut pas être considérée simplement dans le fait qu'un demandeur d'asile, s'il était raisonnable pour lui de partir, n'a pas quitté le pays volontairement (BSG, arrêt du 17 juin 2008 - B 8/9b AY 1/ 07 R – juris paragraphe 35). Ce qu'il faut, c'est un comportement socialement défavorable qui va au-delà du fait de ne pas quitter le pays, en tenant compte du cas individuel, qui contient non seulement une composante objective mais aussi subjective (l'intention, liée à l'acte influençant la durée du séjour, dans le but de influençant la durée du séjour) (BSG, arrêt du 17 juin 2008 – B 8 AY 9/07 R – juris para. 15). Même si le demandeur aurait violé ses obligations légales en matière de séjour en vertu de l'article 48, paragraphe 3, phrase 1 de la loi sur le séjour à partir de 2017 ou de la mi-2018 (voir ci-dessus), cela doit encore être vérifié en tenant compte des circonstances de chaque cas. et le principe de proportionnalité, si l'attitude de refus du requérant, enregistrée à la mi-2018, constitue un comportement suffisamment socialement antisocial au sens de l'article 2, paragraphe 1, de l'AsylbLG. Dans ce contexte, un dernier examen peut encore être nécessaire pour savoir si un comportement abusif peut être exclu en ce qui concerne la pratique de l'ambassade du Liban, car l'étranger concerné n'aurait pas été obligé de quitter le pays quel que soit son comportement dans le pays. toute la période à partir du moment de l'abus peut être exécutée (cf. BSG, arrêt du - B 8/9b AY 1/07 R - juris Rn. 44).

L'évaluation des conséquences à effectuer conformément aux dispositions du BVerfG (voir ci-dessus) se termine en faveur du demandeur, également parce qu'il existe une probabilité suffisante qu'il existe un droit aux prestations conformément à l'article 2, paragraphe 1, de l'AsylbLG. Le passage des prestations au niveau de l'aide sociale est la norme après l'expiration du délai de 15 mois conformément à l'article 2, paragraphe 1, de l'AsylbLG. En outre, les conséquences d'une restriction du droit selon l'article 1a, paragraphe 3, phrase 1, de l'AsylbLG en liaison avec l'article 1a 2 AsylbLG sont si graves qu'en cas de doute, c'est-à-dire s'il existe une incertitude quant à l'existence des exigences factuelles, le droit aux prestations ne doit pas être restreint (résolution du Sénat du 6 juin 2019 - L 8 AY 17/19 B ER -). L'article 1a, paragraphe 3, phrase 1, AsylbLG, en liaison avec l'article 1a, paragraphe 2, AsylbLG, peut-il être concilié avec le droit fondamental de garantir un niveau de subsistance minimum humain conformément à l'article 1, paragraphe 1, de la Loi fondamentale, en liaison avec l'article 20, paragraphe 1, de la Il n'est pas nécessaire de répondre à la Loi fondamentale dans la présente procédure (également laissée ouverte par la résolution du Sénat du 25 octobre 2017 - L 8 AY 19/17 B ER - mwN ; sur l'état de l'opinion, voir également Deibel, Sozialrechtaktuell 2019, p. 52 Rn. 3). Le demandeur a également démontré de manière crédible l’urgence particulière de l’affaire (motif de l’ordonnance) dans l’affidavit daté du 18 juin 2019.

Pour des raisons pratiques et administratives, l'arrêté provisoire s'applique à la période à partir du 1er février 2019 - une réglementation rétroactive à compter de la réception de la demande urgente au SG le 25 janvier 2019 ne semble pas nécessaire en raison des prestations à verser à terme échu sur la base de la décision du Sénat - et dépend d'une décision juridiquement contraignante en faveur du demandeur Prestations approuvées selon l'AsylbLG pour la période allant jusqu'en mai 2019 dans le cadre de la procédure judiciaire pendante devant le SG (- S 42 AY 19/19 -, - S 42 AY 32/19 -, - S 42 AY 63/19 - et - S 42 AY 82 /19 -) et jusqu'en décembre 2019, qui ne sont pas connues en détail du Sénat en l'état actuel des travaux. Afin de permettre les investigations factuelles nécessaires (d'office) et de ne pas lier indûment le défendeur, l'ordonnance est limitée dans le temps jusqu'à fin décembre 2019. Le Sénat a également pris en compte la date prévue d'accouchement de la petite amie du requérant.

La décision en matière de coûts est basée sur l'article 193 SGG.

La demande d'agrément de l'aide judiciaire (PKH) du demandeur pour la procédure de recours doit être rejetée. En raison de l'obligation juridiquement contraignante du défendeur de rembourser les frais extrajudiciaires pour les procédures de première et de deuxième instance, il n'y a plus besoin de protection juridique pour la demande PKH (similaire à BVerfG, décision du 1er août 2017 - 1 BvR 1910/12 - juris Rn. 20) .

Cette décision est incontestable, article 177 SGG.