Procédure accélérée concernant les prestations AsylbLG pour les personnes seules et les parents isolés en logement partagé pendant la pandémie de Covid-19

Depuis le 1er septembre 2019, de nouvelles réglementations concernant le droit des réfugiés à assurer leur subsistance sont en vigueur en Allemagne. Selon cela, entre autres choses, les prestations de sécurité de base pour les personnes seules vivant en colocation seront réduites à 90% des prestations. La raison en est qu’une activité économique commune permettrait de réaliser des économies dans la gestion budgétaire. Diverses procédures urgentes sont en cours dans toute l'Allemagne contre cette modification de la loi qui n'a pas été prouvée empiriquement. En raison des conséquences de la pandémie de Covid-19 sur les personnes vivant en colocation, des requêtes supplémentaires en matière sociale d'urgence ont été déposées auprès des tribunaux sociaux de Hildesheim et de Kassel.

La situation des résidents en colocation a radicalement changé en raison de la pandémie de Covid-19. Les travailleurs sociaux ont déjà été retirés de divers hébergements communautaires en raison de la pandémie et/ou n'offrent qu'un soutien téléphonique. De nombreuses personnes en colocation restent dans leur chambre. Une vie ensemble ne peut et ne doit pas avoir lieu. Néanmoins, le risque de propagation de la pandémie dans les logements partagés reste élevé. Les logements partagés devraient donc également être fermés en raison de la nécessité de « distanciation sociale » et les personnes devraient être hébergées de manière décentralisée (cf. demande des pro-asile ( https://www.proasyl.de/news/covid-19 -und-fluechtlingspolitik-était-l'Allemagne-doit-faire-maintenant/ ).

En attendant, de prétendus effets d’épargne qui n’existent plus ne peuvent et ne doivent pas justifier une réduction de l’allocation standard pour les personnes seules et les parents isolés.

« À titre d'exemple, nous avons déposé des demandes urgentes supplémentaires auprès des tribunaux sociaux de Hildesheim et de Kassel pour que trois résidents d'un logement partagé à Göttingen et Witzenhausen puissent bénéficier de l'intégralité des prestations standard. Les personnes les plus pauvres de notre société reçoivent jusqu'à 42,00 euros par mois », explique l'avocat Sven Adam, qui représente juridiquement les requérants.

« L’allocation standard pour les personnes seules et les parents isolés vivant en colocation doit être ramenée au niveau de l’allocation standard pour les personnes ne vivant pas en colocation, au moins pendant les effets de la pandémie de Covid-19. "Cela est à la fois nécessaire pour limiter davantage la pandémie avec la possibilité d'une activité économique individuelle et constitutionnellement pour protéger la dignité des personnes vivant dans un logement partagé ", a poursuivi Adam.

Les procédures urgentes devant le tribunal social se déroulent par écrit et le système de justice sociale est actuellement toujours opérationnel.

Si vous avez des questions, l'avocat Sven Adam est disponible aux coordonnées fournies, idéalement par e-mail.

Contexte :
La loi dite « Loi sur le retour ordonné » est entrée en vigueur le 21 août 2019 et la troisième loi modifiant la loi sur les prestations aux demandeurs d'asile le 1er septembre 2019. Les deux lois prévoient des réductions massives des prestations, en particulier pour les personnes seules et les parents isolés vivant en colocation.

Avec la nouvelle réglementation de la loi sur les prestations des demandeurs d'asile, les taux requis ont finalement été ajustés (après que la dernière augmentation a eu lieu en 2016 et que les autorités ne les ont pas actualisés malgré une obligation légale). Le législateur a toutefois introduit un nouveau niveau d'exigence pour les personnes seules qui ne vivent pas encore dans leur propre appartement. À l’avenir, vous recevrez le même montant que votre conjoint et donc seulement environ 90 % de l’intégralité des prestations.

Selon l'objet de la loi, « les besoins particuliers des bénéficiaires des prestations en matière d'hébergement collectif » doivent être pris en compte. On peut supposer que la colocation génère pour les résidents de ces logements des économies finalement comparables à celles des ménages en couple.

Ce règlement est considéré comme inconstitutionnel par divers tribunaux sociaux allemands dans le cadre de procédures d'urgence, même sans les effets du virus Covid-19 (voir : SG Landshut, décision du 24 octobre 2019 - S 11 AY 64/19 ER ; SG Hannover, décision du décembre 20.2019 - S 53 AY 107/19 ER ; SG Fribourg, résolution du 20 janvier 2020 - S 7 AY 5235/19 ER ; SG Francfort/Main, résolution du 14 janvier 2020 - S 30 AY 26/19 ER ; SG Leipzig, décision du 8 janvier 2020 - S 10 AY 40/19 ; SG Dresden, décision du 4 février 2020 - S 20 AY 86/19 ER ; SG Munich, constat judiciaire du 31 janvier 2020 - S 42 AY 4 /20 ER ; LSG Saxe, décision du 23 mars 2020 - L 8 AY 4/20 B ER).